Result of the research : 'curiosités'
La promotion des arts africains : survol historique d'un processus
En Occident, l’acquisition d’objets originaires d’Afrique remonte à l’époque de la Renaissance. Les États européens entament alors des expéditions commerciales vers d’autres contrées à la recherche de produits nouveaux.
Le discours sur les objets évolue selon le contexte idéologique et scientifique de l’Occident depuis le XVe siècle jusqu’à nos jours. Les pièces acquises par les Européens dans les sociétés africaines subissent alors 3 phases majeures d’appropriation et d’interprétation : (1) comme curiosité (XVe – XVIIIe siècle), (2) en tant qu’objets ethnographiques ensuite (XIXe siècle) et finalement (3) comme œuvres d’art (à partir du XXe siècle).
LES EUROPÉENS EN AFRIQUE
Le contexte historique de l’Europe du XVe et du XVIe siècle présente les premières manifestations idéologiques ayant participé à l’installation des colonies sur le continent africain. La montée de la classe bourgeoise dans le système économique lui permet d’imposer ses idées dans le développement des mentalités, principalement par les valeurs du marché économique et du progrès technique, vecteur de richesse. Ainsi, la découverte des autres continents est motivée par la recherche de nouveaux produits.
Les premières expéditions européennes vers le continent africain ont un caractère commercial indéniable et, elles remontent au XVe siècle. Elles ont d’abord lieu sur les côtes et permettent l’établissement de
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Tribal Art - Jean-Baptiste BacquaSee the continuation... ]
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Art primitif : prix du désir, prix de l’objet
AuteurRolande Bonnain-Dulon du même auteur
CRH/EHESS
24, bd de Magenta
75010 ParisRolande.Bonnain-Dulon@ehess.fr
« L’art primitif a influencé tout l’art contemporain.
C’est normal qu’il ait un prix. »(Jeune marchand parisien)
« Noirs désirs » [Télérama, 26/06/2003], « Bas les masques » [Libération, 1/07/2001], « La ruée vers l’or noir » [Le Figaro, 2/07/2001], « Les sortilèges de l’art africain » [Le Figaro, dossier Patrimoine, 26/10/2001], tous ces titres (et d’autres non moins accrocheurs) ont annoncé et suivi la dispersion aux enchères publiques en juillet 2001, soit un an après sa mort, de la collection d’art primitif d’Hubert Goldet, grand amateur et cofondateur de la revue ArtPress. La vente, qui avait duré deux jours et attiré amateurs, marchands et curieux d’Europe et d’Amérique, avait joui d’un énorme succès : 644 lots proposés et vendus pour la somme de 88,4 millions de francs avec les frais soit 13,5 millions d’euros. Cet événement témoigne, s’il en est encore besoin, que ce domaine de l’art, l’un des derniers découverts par l’Occident, n’est plus confidentiel et déborde le cadre du petit monde des initiés. Depuis son ouverture en avril 2000, le pavillon des
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Cabinet of curiosities "Musei Wormiani Historia", the frontispiece from the Museum Wormianum depicting Ole Worm's cabinet of curiosities.A Cabinet of curiosities was an encyclopedic collection in Renaissance Europe of types of objects whose categorical boundaries were yet to be defined. Modern terminology would categorize the objects included as belonging to natural history (sometimes faked), geology, ethnography, archaeology, religious or historical relics, works of art (including cabinet paintings) and antiquities. "The Kunstkammer was regarded as a microcosm or theater of the world, and a memory theater. The Kunstkammer conveyed symbolically the patron's control of the world through its indoor, microscopic reproduction." Of Charles I of England's collection, Peter Thomas has succinctly stated, "The Kunstkabinett itself was a form of propaganda"[2] Besides the most famous, best documented cabinets of rulers and aristocrats, members of the merchant class and early practitioners of science in Europe, formed collections that were precursors to museums. They were also known by various names such as Cabinet of Wonder, and in German Kunstkammer or Wunderkammer (wonder-room). History The term cabinet originally described a room rather than a piece of furniture. The classic style of cabinet of curiosities emerged in the sixteenth century, although more rudimentary collections had existed earlier. The Kunstkammer of Rudolf II, Holy Roman Emperor (ruled 1576-1612), housed in the Hradschin at Prague was unrivalled north of the Alps; it provided a solace and retreat for contemplation that also served to demonstrate his imperial magnificence and power in symbolic arrangement of their display, ceremoniously presented to visiting diplomats and magnates. Rudolf's uncle, Ferdinand II, Archduke of Austria also had a collection, with a special emphasis on paintings of people with interesting deformities, which remains
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Cabinet de curiosités Frontispice de Musei Wormiani Historia montrant l'intérieur du cabinet de curiosités de Worm. Cabinet d'un particulier, Frans II Francken, 1625, Kunsthistorisches Museum, VienneUn cabinet de curiosités était un lieu où étaient entreposés et exposés des objets collectionnés, avec un certain goût pour l'hétéroclisme et l'inédit. On y trouvait couramment des médailles, des antiquités, des objets d'histoire naturelle (comme des animaux empaillés, des insectes séchés, des coquillages, des squelettes, des carapaces, des herbiers, des fossiles) ou des œuvres d'art. Apparus à la Renaissance en Europe, les cabinets de curiosités sont l'ancêtre des musées et des muséums. Ils ont joué un rôle fondamental dans l'essor de la science moderne même s'ils gardaient les traces des croyances populaires de l'époque (il n'était pas rare d'y trouver du sang de dragon séché ou des squelettes d'animaux mythiques). L'édition de catalogues qui en faisaient l'inventaire, souvent illustrés, permettaient d'en diffuser le contenu auprès des savants européens. Le principe du cabinet de curiosités a disparu durant le XIXe siècle, remplacé par des institutions officielles et les collections privées. Celles-ci ont joué encore un grand rôle dans certaines disciplines scientifiques comme l'entomologie ou la conchyliologie. Dans la recherche Le sujet a été étudié par l'historien d'art viennois Julius von
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STRENGTH AND MEASUREMENT
The discovery of "primitive art": an art of strength
Shapes and shape functions
Deities and ancestors
The living wood
Force and Measurement
Develop an aesthetic of black Africa is seen as a risky business in many ways. Is it legitimate to isolate these objects, that today we call art, the general framework of their relations and their cultural constraints? Can we submit to a test that has never existed in the minds of their creators? And can we finally see in this art - if we 'take on this term - a uniform phenomenon, despite the wide variety of both regional and local styles we offer this huge continent, following lengthy Historical developments often poorly understood? Finally, remember that this approach excludes large regions, including Africa white, that is to say the Mediterranean area with its ancient history, the eastern and southern Africa whose pastoral peoples have given rise to cultures almost without images, and finally these hunting societies, which, even in our time have not passed the stage of evolution of prehistoric rock paintings which are the main evidence of an artistic production that appears at various points the continent. Similarly, we must exclude from our contribution to the aesthetics of black African art the old feudal societies, including Benin. Our discussion is therefore limited to large areas farmers, the true cradle of
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Primitive arts: political nomenclature or singular art?
Eugene Berg
Diplomat, former ambassador to Namibia, Botswana and Fiji. Author of 'Non-alignment and
New World Order '(PUF, 1980),' The International Politics since 1955 '(Economica, 1990) and' Chronology
internati''o''nale: 1945-1997 '(PUF, "Que sais-je?", 4th ed, 1997). Works since No. 19-20 to review work
made in the journal 'The Banquet'.
The inauguration of the Musée du Quai Branly, just as the opening
second France-Oceania summit, was a highlight of the cultural
quinquennium of Jacques Chirac. He will no doubt what would have been the Centre
Beaubourg Georges Pompidou, Musée d'Orsay for Valery Giscard
d'Estaing and Francois Mitterand National Library for. Expresses this
place that has done since its opening subject to real and sustained enthusiasm
People and challenges no less significant part of the community
scientific and museum? As written immediately Berenice
Geoffroy-Schneiter, this is "no accident that our west in search of
Spirituality landmarks and turns to these desperate travelers
the invisible. "
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Jacques Kerchache, portraits croisésConnaisseur
à l'œil réputé infaillible, conseiller des plus grands collectionneurs,
militant infatigable de la cause des arts premiers, l'homme qui a fait
entrer au Louvre les œuvres des quatre cinquièmes de l'humanité est
mort au Mexique en août 2001. Il s'appelait Jacques Kerchache. À l'occasion du troisième anniversaire de l'ouverture des salles
d'arts d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques au Louvre, le
musée du quai Branly et Gallimard publient Jacques Kerchache, portraits croisés.
Conçu à partir d'une série d'entretiens avec ses proches, ses amis, les
créateurs, les personnalités qu'il a côtoyées (Jean-Jacques Aillagon,
Jacques Friedmann, Anne Kerchache, Alain Kirili, Jean-Pierre Lang, Jean
de Loisy, Stéphane Martin, Alain de Monbrison, Jean Nouvel, Orlan,
Jean-Charles Pigeau, Jean-François Prat, Michel Propper, Paul
Rebeyrolle, Sam Szafran, Germain Viatte), cet ouvrage n'est ni une
biographie exhaustive ni un essai critique, mais plutôt une invitation
à la découverte. Un acte de mémoire, autant qu'un témoignage de respect. Les
témoignages réunis sont, en quelque sorte, la tradition orale de
Jacques Kerchache transmise par ceux qui l'ont connu. Une tradition
faites de voyages au bout du monde, de cabinets de curiosités, de nuits
passées à contempler des œuvres d'art, à les comparer, à les
distinguer, à les rapprocher, faite aussi d'expositions, accrochées
dans l'urgence et la passion, d'albums et de catalogues feuilletées
dans la fièvre, de pièces traquées pendant des années. Faite
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At a glance the Other
History of European eyes on Africa, America and Oceania
At a glance, and one devoted to successive visions brought by Europeans on the cultures of Africa, the Americas and Oceania. This program is a pretext to put into perspective by thematic series, the relativity of our eyes on the threshold of a new museum. Rather than return to the past, this catalog (and exhibition which is the source) marks a starting point.
From the Renaissance to today, the "idols of the Indians", "instruments of the natives," "primitive fetishes," "Negro Sculpture" or "first arts" were the witnesses of likes and dislikes, revealing reflections on otherness. The originality of this publication reflects historical depth that allows to include these objects in a broader history of art.
The Musée du Quai Branly appealed not only to works of other cultures, reflecting the first contacts with Europe, but also to European works within the midst of which they were placed. The catalog shows as well, in a strange series of chapters, how European eyes have gradually allowed other creations from, for example, curiosity amazed rankings systematic evolutionary wanderings of the images of the Universal.
Throughout the pages, the reader travels with the Nave of Charles V., Écouen treasure museum, portraits of Indians of Brazil painted in 1637 for the palace of the Prince of Nassau, rhinoceros horn cups Habsburg Pre-Columbian
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African ivory
February 19 to May 11, 2008
From the sixteenth century, a number of pieces of ivory carved by African artists, from areas that correspond to the mouth of the Congo, Sierra Leone and Nigeria today, came in aristocratic collections, less like objects curiosities than as exotic and luxurious pieces. This exhibition brings together twenty of the oldest African objects collected by Europeans and now kept in French collections, accompanied by documentary highlighting the historical depth of the African continent and its productions and the question of the use of iconographic between Europe and Africa. African ivory presents the public a little known aspect of the history of taste and art history.
Commissioner: EZIO BASSANI
Italian from Varese, a leading specialist in African art, Ezio Bassani began in 1973, to compile the catalog of African sculpture in museums in Italy. From 1977 he taught African art history at the Università Internazionale dell'Arte (UIA) in Florence.
Through his historical knowledge, he was appointed to the Scientific Committee of the University of Florence (UIA)., Editorial Committee of the journal Critica d'Arte, the Committee of Advisers international publishing the Journal of the History of Collections Oxford. He also served on the Scientific Council of the Mission foreshadowing Museum of Arts and Civilization (Musée du Quai Branly) in Paris.
Alongside these
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Qu’est-ce que les « arts premiers » ? Expertise jeudi 24 août 2006, par Nélia Dias
Source du document : Sciences Humaines Auteur : Nélia Dias Descriptif :
Sciences Humaines est un magazine de vulgarisation scientifique spécialisé dans les sciences de l’homme et de la société, qui existe depuis 1991.
Si la notion d’« arts premiers » n’est pas inscrite aujourd’hui au fronton du musée du Quai-Branly, c’est que de « premier » à « primitif », il n’y avait qu’un mauvais pas à franchir. Or un « musée des cultures du monde » ne peut plus être celui d’un regard colonial dépassé (Hors-Série n°3 de Sciences Humaines, juin 2006) Nélia Dias est Professeur à l’Institut des sciences du travail et de l’entreprise de Lisbonne, elle a publié notamment « Ethnographie, arts et arts premiers : la question des désignations » (in collectif, Les Arts premiers, fondation Calouste-Gulbenkian, 2003)
Depuis une dizaine d'années, on assiste en France à un engouement nouveau mais controversé pour les « arts premiers », qui se manifeste dans les sphères de la presse, de l'édition, sur les rayons des librairies de musées, comme au Louvre, dans les ventes aux enchères et les expositions [1] .
D'où vient cet intérêt récent pour les arts non occidentaux ? Que recouvre la désignation « arts premiers » ? Comment expliquer ce que l'historien de l'art Ernst Gombrich appelait une « préférence pour le primitif [2] [2] » ? Entraîne-t-elle le rejet de quelque
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Qu’est-ce que les « arts premiers » ? Expertise jeudi 24 août 2006, par Nélia Dias
Source du document : Sciences Humaines Auteur : Nélia Dias Descriptif :
Sciences Humaines est un magazine de vulgarisation scientifique spécialisé dans les sciences de l’homme et de la société, qui existe depuis 1991.
Si la notion d’« arts premiers » n’est pas inscrite aujourd’hui au fronton du musée du Quai-Branly, c’est que de « premier » à « primitif », il n’y avait qu’un mauvais pas à franchir. Or un « musée des cultures du monde » ne peut plus être celui d’un regard colonial dépassé (Hors-Série n°3 de Sciences Humaines, juin 2006) Nélia Dias est Professeur à l’Institut des sciences du travail et de l’entreprise de Lisbonne, elle a publié notamment « Ethnographie, arts et arts premiers : la question des désignations » (in collectif, Les Arts premiers, fondation Calouste-Gulbenkian, 2003)
Depuis une dizaine d'années, on assiste en France à un engouement nouveau mais controversé pour les « arts premiers », qui se manifeste dans les sphères de la presse, de l'édition, sur les rayons des librairies de musées, comme au Louvre, dans les ventes aux enchères et les expositions [1] .
D'où vient cet intérêt récent pour les arts non occidentaux ? Que recouvre la désignation « arts premiers » ? Comment expliquer ce que l'historien de l'art Ernst Gombrich appelait une « préférence pour le primitif [2] [2] » ? Entraîne-t-elle le rejet de quelque alternative
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FORCE ET MESURE
Elaborer une esthétique de l'Afrique noire apparaît comme une entreprise hasardeuse à bien des égards. Est-il légitime d'isoler ces objets, qu'aujourd'hui nous qualifions d'œuvres d'art, du cadre général de leurs relations et de leurs contraintes culturelles ? Peut-on les soumettre à un critère qui n'a jamais existé dans la pensée de leurs créateurs ? Et peut-on, enfin, voir dans cet art - si l'on s' en tient à ce terme - un phénomène uniforme, malgré la grande variété de styles tant régionaux que locaux que nous offre cet énorme continent, à la suite de longues évolutions historiques souvent mal connues ? Enfin, n'oublions pas que cette approche exclut de vastes régions, notamment l' Afrique blanche, c' est à dire la zone méditerranéenne avec son histoire millénaire ; l'Afrique orientale et méridionale dont les peuples de pasteurs ont donné naissance à des cultures pratiquement sans images ; et enfin ces sociétés de chasseurs, qui, encore à notre époque, n'ont pas dépassé le stade d'évolution de la préhistoire et dont les peintures rupestres constituent le principal témoignage d'une production artistique qui apparaît en divers points du continent. De même, il nous faut exclure de notre contribution à une esthétique de l'art d'Afrique noire les anciennes sociétés féodales, notamment le Bénin. Notre réflexion se borne donc aux vastes régions paysannes, véritable berceau de la sculpture sur bois. See the continuation... ]
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Museo Etnografico Africa-Mozambico Bari
The artifacts come from the African Mission of Capuchin firars in Mozambique: they include masks, musical instruments, objetcs made of ivory as well as a lot of documents.
Museo Villaggio Africano Basella di Urgnano
The works exhibited in this museum-village since 1984 come from the collection of a Passionist Missionaries, a religious congregation founded in 1743. Tribal handcraft works are on display in the museum-village but some are also for sale. The profits go to the congregation whicj helps people in Africa. The objects come mainly from Sub-Saharan Africa (Dogon, Baule, Mahongwe).
Museo Civico di Scienze Naturali "Enrico Caffi" Bergamo
The museum was born in 1917 when the cabinet of curiosities of the Royal Technical Institute was merged with several private collections of the area. After several places, it was finally established in the sumptuous Piazza Cittadella palace in 1960. The ethnographical section just opened: the largest part of the collection was brought back by Costantino Beltrami, who "discovered" the source of the Mississipi River; it includes
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DE L'ART ANCIEN AFRICAIN, DE L'ETHNOLOGIE ET DU MUSEE: POUR UN RECENTREMENT DE L'ESTHETIQUE... Au
commencement était la nuit. Une longue nuit pour l'esthétique
africaine. Ce fut le règne sans partage du musée dit «de séries»,
véritable vitrine du colonialisme, de confession évolutionniste et dont
l'approche contextualiste célébrait l'Etrange, chantait l'Aventure et
la Science. A cette époque point d'« objets », que des curiosités,
trésors de guerre et pièces de laboratoires de chevronnés «
Civilisateurs ». Il n'était pas rare alors, de voir des sculptures
côtoyer dans les vitrines : cornes, peaux de bêtes et autres feuilles
de palmier. Puis, il y eut le regard affûté d'une jeune génération
d'artistes particulièrement douée et par ailleurs cruellement blasée,
en quête de médecine pour un art européen las de son académisme figé.
Cette génération vit dans ce fouillis les moyens d'une rédemption...
Une
certaine révolution est venue corriger l'évidente injustice, consacrant
depuis le siècle dernier des expositions à caractère esthétique pour la
production africaine. Désormais, les objets, dans une dramaturgie
suggérée par les seules qualités plastiques, invitent à un rapport
nouveau. Exit la surabondance, la cacophonie et le "meurtre du vrai"
que génère la tentative bancale de reconstitution de l'ailleurs
fantasmé. Ici on ne rejoue pas le film de l'heureuse rencontre avortée
entre "civilisés" et "primitifs". Nous avons les vrais Stars que sont
les objets, mais d'une
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Le collectionnisme renvoie, chez les aristocrates puis les personnes fortunées, à un hobby visant à établir des collections d'objets d'art. L'accumulation ostentatoire d'objets d'art observée pour les aristocrates de la botte italienne pendant les diverses phases de la Renaissance artistique, goût pour le prestige et preuve de bonne fortune qui s'est propagé pour tous les Grands des cours d'Europe. Cette propension à l'accumulation confinant au goût du lucre est particulièrement observable pour le cardinal de Rome Scipion Borghèse, qui notoirement utilisa ses pouvoirs pour faire enfermer des propriétaires de belles peintures qu'il convoitait, afin de mettre la main sur leurs collections. À Florence, le trait commun aux membres de la Maison de Médicis fut des siècles durant le collectionnisme, tout comme la cynégétique fut celui des Capétiens ; ainsi Léopold de Médicis qui collectionna une série importante d'autoportraits qui se trouve dans le corridor de Vasari.
Une collection est à la fois un regroupement d'objets correspondant à un thème, et l'activité qui consiste à réunir, entretenir et gérer ce regroupement. Il peut s'agir d'un loisir : la personne qui constitue et stocke la collection est alors un collectionneur. Ce peut aussi être une profession, celle de conservateur : conservateur de musée (collections d'œuvres d'art, d'objets rares ou anciens), conservateur de bibliothèque ou d'archive (fonds regroupant des
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Le collectionnisme renvoie, chez les aristocrates puis les personnes fortunées, à un hobby visant à établir des collections d'objets d'art.L'accumulation ostentatoire d'objets d'art observée pour les aristocrates de la botte italienne pendant les diverses phases de la Renaissance artistique, goût pour le prestige et preuve de bonne fortune qui s'est propagé pour tous les Grands des cours d'Europe. Cette propension à l'accumulation confinant au goût du lucre est particulièrement observable pour le cardinal de Rome Scipion Borghèse, qui notoirement utilisa ses pouvoirs pour faire enfermer des propriétaires de belles peintures qu'il convoitait, afin de mettre la main sur leurs collections. À Florence, le trait commun aux membres de la Maison de Médicis fut des siècles durant le collectionnisme, tout comme la cynégétique fut celui des Capétiens ; ainsi Léopold de Médicis qui collectionna une série importante d'autoportraits qui se trouve dans le corridor de Vasari.Une collection est à la fois un regroupement d'objets correspondant à un thème, et l'activité qui consiste à réunir, entretenir et gérer ce regroupement.Il peut s'agir d'un loisir : la personne qui constitue et stocke la collection est alors un collectionneur. Ce peut aussi être une profession, celle de conservateur : conservateur de musée (collections d'œuvres d'art, d'objets rares ou anciens), conservateur de bibliothèque ou d'archive (fonds regroupant des documents)
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Martine Pinard Ecole du Louvre Spécialité Arts de l'Afrique Janvier 2008
" L'Art nègre ? Connais pas " ! Picasso, 1920
I. Préambule
Au début du XXème siècle et plus précisément vers les années 1905-1907, des peintres commencèrent à collectionner des sculptures d'Afrique et d'Océanie. Qui sont ces collectionneurs de ce qu'on a appelé l' " art nègre " (terme qu'il faudra définir) ; comment, dans quel contexte, ont eu lieu les premières acquisitions ? Cette première question en induit naturellement une autre : s'il y eut un engouement de prime abord (semble-t-il) " artistique ", qui étaient les premiers collectionneurs-marchands, nécessairement devaient être présents dans le circuit de ces acquisitions ? Enfin, de manière plus générale, le dossier soulève en toile de fond, la question du changement de regard pour l'art africain et plus généralement l'art des " Autres " sous l'angle de l'impact de cet engouement du début du XX ème siècle. Peut-on esquisser une " trajectoire "
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The royal Museum of central Africa is located in Tervuren, Belgium, in some kilometres in Brussels.
Created in 1897 at the instigation of the king Leopold II he is intimately linked to the history of the colonisation of Congo by Belgium. The museum of Congo, colonial palace in layout art nouveau constructed in the middle of a sumptuous park linked up in Brussels by a double avenue especially creates, was at origin intended to awaken interest and curiosity of the Belgian people for what was in epoch'« independent State of Congo» (on 1884 in 1908).
After 1908, it became the Museum of Belgian Congo then the royal Museum of central Africa in 1960. History of the museum
To give a window to his Congo and an idea of the economic potential of this region to the Belgians and so to attract investments, Leopold II wanted to do up a kind of museum by staging the original objects, imported in quantity according to a multiple-subject approach: anthropological, ethnological, botanical, zoological, entomological, geological and mineralogical.
Advertising poster for the museum (1910) On the occasion of the World fair of 1897, he made construct in the royal domain of Tervuren the "Palace of colonies" conceived by the Belgian architect Georges Hobé in style art nouveau of epoch. The temporary exhibition which was done up made the nice part
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