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223. Voyage au Congo (100' - 1927) Marc Allégret 8/20

La réputation de ce film n'est plus à faire et il n'est plus nécessaire de le présenter comme complément au livre de Gide paru au même moment sous le même titre. Lors de ce voyage Marc Allégret n'était encore qu'un cinéaste en herbe et c'est en qualité de secrétaire de Gide qu'il allait parcourir l'Afrique pour en ramener cet extraordinaire poème cinématographique. Cela pour dire qu'au départ il n'y avait pas vraiment ambition de tourner un film sur l'Afrique. Il ne s'agissait donc pas d'une expédition cinématographique et c'est ce qui en fait la beauté et l'intérêt intemporels. Marc Allégret a délibérément supprimé ce qui pouvait rappeler proprement le voyage et mettre en avant l'aventure parce qu'il lui semblait « que souvent dans les documentaires les scènes retraçant les dangers du voyage l'emportaient sur celles se rapportant réellement au pays - et peut-être sur les dangers réels. Nous souhaitions que le spectateur fût aussitôt enveloppé, comme nous l'avions été nous-mêmes, par l'atmosphère de ce pays mystérieux ; et qu'il devint indiscrètement l'observateur secret d'une humanité sans histoire ». 

Sur un scénario co-signé avec son oncle André Gide, Marc Allégret signe avecVoyage au Congo son premier film (il en fera en tout plus de cinquante jusqu'en 1970). Pourtant c'est bien grâce à ce documentaire que son nom est resté dans l'histoire du cinéma et qu'il est cité dans les Histoire(s) du cinéma de Godard. Le film est sous-titré "Scènes indigènes en Afrique Equatoriale rapportées par André Gide et Marc Allégret". Comme je n'ai pas lu le livre d'André Gide je ne parlerai que du film en lui-même. La réalisation est assez plate et les images sont hachées par de bavards et inutiles inter-titres. C'est inévitable vue l'époque mais on est en pleine Afrique coloniale et le film reste très ambigu sur cette question. Tous les clichés sur l'Afrique sont présents, on est en plein folklore, en plein film touristique (tout semble joué pour la caméra). Alors que l'on voit bien que tous ces hommes et ces femmes issus de cinq tribus différentes font tout cela pour la caméra, en pleine conscience, le commentaire et la mise en scène s'évertuent à vouloir donner l'impression de scènes prises sur le vif, neutres, sans intervention. C'est du faux cinéma-vérité avant l'heure et surtout on a l'impression désagréable que ces Africains sont filmés comme des cobayes, avec us et coutumes de chaque tribu, sans que jamais ne se dégage un individu, une personnalité (sauf lors d'insipides scènes de fiction). Ils sont vus comme des groupes ethniques à étudier et rien d'autre. Et même au niveau ethnologique le film ne vaut pas grand chose car il tend trop vers l'exotisme et la manipulation. Malgré un charme suranné le film est dégueulasse lorsque par exemple on ressent les ordres du réalisateur qui demande d'aller plus vite ou de faire de plus grands gestes à des femmes pilant le mil (le film étant muet on ne l'entend pas vraiment mais cela se remarque dans les brusques changements d'attitude des femmes). Toute l'horreur du colonialisme est là bien présente. On la voit aussi, cette présence de l'homme blanc lorsqu'un colon tout de blanc vêtu traverse l'écran en souriant et se moquant des Africains, lui qui se pense si supérieur. Malheureusement cet homme pourrait être Marc Allégret. Par la suite lorsqu'il fait jouer une histoire d'amour fictionnelle à un couple il perd tout mon respect et j'arrête le film en cours. Ecoeuré.


 



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