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Cosmogonie et serrure Dogon

 

La conception du monde chez les Dogon

 

Evalués a quelques cinq cents mille les Dogon du Mali sont un des peuples les mieux connus d’Afrique occidentale grâce aux nombreuses études que leur rituel et leur art ont suscité depuis la fin du XIX siècle et surtout depuis les années 30.

 

Ils occupent le rebord d’un plateau rocheux aride qui s’incline en pente douce au nord ouest vers la plaine marécageuse du Niger, et qui au sud est de Bandiagara a Doucentza surplombe en une ligne de falaises abruptes les plaines sableuses du Seno, vers le Burkina Faso et le pays Mossi.

C’est sans doute au début, du XV sous le règne de l’empereur du Mali Kango Manso Moussa , que les Dogon qui disent venir du Mandé mais restèrent longtemps réfractaires à l’islam, auraient atteint les falaises de Bandiagara. Leur histoire orale nous apprend qu’ils ne sont pas les premiers habitants du pays où ils vivent actuellement ; les mythes légendes et traditions perpétuent le souvenir de leur prédécesseurs. Les premiers d’entre eux auraient été de petits hommes rouges , les Andoumboulou qui furent progressivement délogés par les Tellem. Ceux-ci seraient apparentés a une population vivant actuellement au Burkina Faso dans le Yatenga septentrional les Kurumba.

 

Les Dogon descendraient de 4 familles ; qui auraient peuplés durant les premières années du XV l’actuel pays Dogon après avoir fui leur région d’origine, ils chassèrent les Tellem qui abandonnèrent dans les grottes de la falaise aménagées en habitations, greniers, cimetières, sanctuaire un matériel cultuel et funéraire comportant entre autres objets , des statuettes. A la suite d’éboulements ces objets restèrent pendant des siècles d’accès difficile, les Dogon tenaient ces lieux pour des endroits sacrés et ne s’y aventuraient jamais. Il semble pourtant que depuis fort longtemps ils aient intégrés des statues Tellem, a leurs cultes, notamment celui des ancêtres. Il est de ce fait souvent difficile de distinguer celle-ci des statues dont les auteurs furent des artistes Dogon. Une brève introduction à la cosmogonie dogon nous aidera ainsi que l’étude des serrures et des portes de greniers, appartenant au musée de l’homme, à interpréter l’iconographie des serrures étudiées ici.

Les Dogon ont une conception du monde empirique leur mythologie tend à la découverte des lois qui régissent l’ordre du monde mis en place par le dieu Amma. Regroupant plusieurs clans le village Dogon est sous l’autorité du conseil des anciens, et de plusieurs chefs religieux, dont le Hogon responsable du culte du Lébé, le serpent mythique, le prêtre totémique et le chef de famille.

L’antagonisme primordial

 

La cosmogonie Dogon repose avant toute chose sur l’opposition entre les jumeaux Nommo et Yourougou , symbolisant respectivement l’ordre et de désordre , la vie et la mort, la lumière et l’ombre. Amma le dieu suprême cree l’univers en forme de placenta, l’œuf du monde, et le féconde en y plaçant les embryons de ces jumeaux androgynes.

 

YOUROUGOU et l’apparition du désordre

Au cours de la gestation Yourougou, un des jumeaux, se révolte et sort seul de l’œuf contre al volonté de son père Amma pour descendre dans l’espace en arrachant un morceau de son placenta qui devint la terre. Il commet un acte incestueux en la pénétrant à la recherche de son principe femelle et en y semant une graine volée à Amma. Tout ce désordre introduit l’impureté et la mort dans l’univers. Pour Punition, Amma le prive de son principe femelle et le transforme en un petit renard, sauvage te nocturne le Yourougou.

 

Amma et la volonté de rétablissement

 

Afin de rétablir l’ordre du monde, et d epurifier l’univers Amma sacrifie son autre fils, Nommo pour que de son sang naissent les astres , la faune et la flore. Amma souhaite hiérarchiser ces éléments de vie créés afin de lutter contre Yourougou, il ressuscite Nommo, qui engendre lui-même quatre couples de jumeaux, dont les mâles Amma serou, Binou serou, Lébé sérou, et Dyongou sérou (sérou = témoin de ) Ils sont les ancêtres de l’humanité. A l’aide d’une arche de terre pure, Amma fait descendre tous les éléments de vie créés, Nommo, et ses enfants avec tous les animaux et végétaux sur la terre impure, de Yourougou, l’arche se brise, au contact du sol et forme le premier champ cultivé, c’est la naissance de l’agriculture qui va alors purifier la terre. Le monde so’rganise en fonction des éléments contenus dans l’arche , une société se crée et co-existe avec la présence perturbatrice de Yourougou.

Cultes et organisation religieuse de la société

Les ancêtres organisent la société , ils instituent le mariage en échangeant leurs sœurs jumelles, inaugurent les 4 cultes célébrés encore aujourd’hui et sont à l’origine de grandes tribus, qui portent le nom de leur descendance : Dyon, Ono, Arou, Dommo

 

L’ainé Amma Sérou, est représenté dans la société actuelle par le patriarche de la grande famille indivise. Il est gardien de l’autel des ancêtres, et procède au rituel qui garantit de bonne relations entre les morts et les vivants.

Le représentant de Binou Sérou, est responsable du culte d’ancêtre totémique, associés à la pluie, à des espèces animales, et végétales mais surtout a une partie du corps de Nommo sacrifié. Ce culte est célébré dans les sanctuaires dont les façades sont ornées de signes et de blasons. Lébé Sérou est associé à la terre et à la végétation, il est à l’origine du culte du serpent, Lébé dont est responsable le Hogon, sorte de prêtre, Cette fonction sacerdotale la plus élevée, revient au plus vieil homme du village, son autorité était autrefois politique il était garant de la justice et de l’ordre, aujourd’hui elle n’est guère que religieuse, associé au prêtre totémique le Hogon, préside les cérémonies agraires.

 

Le quatrième ancêtre Dyongou Sérou, premier des guérisseurs, n’a pas le même statut que ses frères il fut le premier mort humain , il est associé au désordre et au Renard pâle, sa mort est commémorée par une cérémonie, le Sigi, qui a lieu tous les soixante et dure huit ans, la prochaine devrait avoir lieu en 2027.

 

OUVRIR OU FERMER

ouvrir ou fermer ? symbolisme de la porte et de la serrure
l'etude du symbolisme de la porte  et de la serure nous oblige a nous interroger d'abord sur la signification des notions d'ouverture et de fermeture, et sur les résonnances qu'elles font naitre dans un esprit Dogon. en effet avant de jouer un rôle décoratif, porte et serrure ont un rôle fonctionnel : elles ferment une ouverture et ouvrent un espace clos. c'est à partir de ces notions, qu'il faut essayer de comprendre l'interprétation donnée par les Dogon de la forme de ces objets.

En Dogon comme dans d'autres langues africaines, les termes exprimant les notions d'ouvrir et fermer, relèvent d'une racine unique, dont le sens premier est fermer et qui affecté d'un affixe de dérivation marquant l'action ou le mouvement, en sens contraire, signifie ouvrir. on a donc Pine "fermer par obturation" et Pinele "ouvrir". Une seconde racine Daga, signifie "fermer a clef" et dagala "ouvrir avec une clef il s'agit donc d'un même concept de base seul le sens dans le quel est opéré le mouvement introduit une différence.



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